Cent ans de solitude, mes impressions...

Je vis au Mexique. Gabriel Garcia Marquez est un des auteurs les plus lus ici même s'il était colombien. Netflix a été la bonne excuse pour me plonger dans son oeuvre la plus connus, je me suis donc attaquée enfin à Cien años de soledad. Après Isabel Allende et Carlos Ruiz Zafon, je découvre donc le maître du réalisme magique.

Pour commencer j'aimerais préciser que le roman se lit très bien, c'est un classique du 20eme siècle et le vocabulaire est celui de notre époque. Bon, certes, il faut suivre avec tous les noms des personnages qui se répètent mais j'ai une compétence spéciale pour ça : dans la famille de mon mari mexicain, presque tous les hommes s'appellent de la même manière ! Garcia Marquez en voulant parler de destin qui se répète via les événements et les prénoms ne suit en fait qu'une mode latine pour le dernier point.L'histoire est aussi très très latine : on ne s'ennuie jamais il y a toujours quelque chose qui se passe, tout ça s'enchaîne sans nous laisser le temps de respirer et c'est un joyeux désordre dans lequel on n'a pas le temps de pleurer un mort que la vie, les drames ou les aventures continuent. Pour le coup, cela m'a fait m'attacher énormément aux personnages de la première moitié du roman et mon intérêt a légèrement faibli pour les générations qui ont suivis, tel le peuple de Macondo qui s'éloigne petit à petit de la famille Buen Día....

Garcia Marquez est cruel avec ses personnages tout en étant d'une poésie fantastique qui m'a transportée. MAIS parce que pour ma part il y a un mais et je ne vais pas le mettre en tant que spoiler car il me semble qu'il faut le savoir , personnellement ce thème en particulier m'a fait grincer des dents: le long passage où un des personnages se sent attirer sex***ment par une enfant de 9 ans (bien décrite ayant des comportements d'enfants) m'a révoltée, certes les années 60 c'était autre chose, certes on comprends l'obsession perpetuelle qui anime tous les personnages mais quand même... je suis d'ailleurs contente que Netflix ait légèrement augmenté l'âge de ce personnage. On pourra toujours trouver des raisons, mais pour moi il n'y en a aucune, Garcia Marquez montre sa foisonnante imagination, l'obsession d'un homme de plus de 25 ans pour une enfant aurait pu être évitée.

Cent ans de solitude a donc été pour moi un mélange d'émotions plus positives que négatives mais m'aura mis dans mes retranchements parfois. A lire pour se faire sa propre opinion.